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Sidérurgie, RIFIFI en Lorraine !

Publié le 20/10/2012 à 00:18 par lafenschagauche Tags : roman moi 2010 argent pcf front de gauche
Sidérurgie, RIFIFI en Lorraine !

JP Masseret est en colère !

Roger Cayzelle,  président du CESE (Conseil économique social et environnemental) de Lorraine aime donner des leçons semble-t-il et il tape sur les élus régionaux les accusant de ne pas se battre pour la sidérurgie.

Cela lui vaut les foudres de la fédération du PS qui condamne ses propos. Mais le plus remonté est JP Masseret président de la région Lorrain et voici ce qu’il répond à Cayzelle :

"Je vois depuis quelques jours Roger Cayzelle appeler à la mobilisation des élus dans le dossier de la sidérurgie lorraine…

Remercions-le… C’était la minute médiatiquement nécessaire de Monsieur Roger Cayzelle…

Dans ce dossier, comme dans d’autres, la position du Président du CESEL est encore une fois bien confortable. La critique, le conseil, la recommandation sont choses faciles, mais tout devient plus compliqué quand il s’agit de s’engager !

J’ai proposé à Florange, le 19 juillet dernier, un Pacte Territorial pour la sidérurgie lorraine avec l’ensemble des responsables concernés – vous en trouverez une version ci-dessous. Ce Pacte rappelait notamment dans son introduction « le rassemblement de toutes les forces politiques (économiques et sociales) de Lorraine et de Moselle sur la défense de la sidérurgie.

 

Quand il a été question de le signer, au mois de septembre, après des aller-retour pour en finaliser la rédaction entre les différents partenaires, Roger Cayzelle n’a finalement pas souhaité s’y associer au motif qu’Arnaud Montebourg, le Ministre du Redressement Productif, allait venir à Florange pour annoncer des mauvaises nouvelles... C’est une conception quelque peu étrange de la combativité car c’est précisément dans les moments les plus difficiles qu’il convient aussi d’agir. Je tiens toujours à sa disposition le Pacte Territorial pour signature…

Je n’ai pas de leçons à recevoir du Président du CESEL. Dans ce dossier, les élus sont mobilisés depuis la première heure pour demander la préservation de l’outil sidérurgique. Il n’y a aucun doute à avoir sur ce point.

De manière plus générale, il a sans doute échappé à Roger Cayzelle que je travaille depuis 2010 à l’Unité de Lorraine, sans grand renfort de communication, je le reconnais.

Face à la Lorraine de demain que défend Roger Cayzelle, je défends pour ma part la Lorraine d’aujourd’hui.

Et s’il veut vraiment préserver le devenir de la sidérurgie qu’il appuie ma demande de nationalisation partielle ou totale de l’outil sidérurgique français.

Qu’il obtienne aussi des voisins, avec moi, la même démarche pour protéger enfin les intérêts européens."

Jean-Pierre Masseret,

Président du Conseil Régional de Lorraine

Nous publions cette réaction pour une  raison et qui  n’est pas lié à la colère de Masseret ni aux querelles que l’on observe depuis longtemps entre lui et Cayzelle.

Ce qui est important et devrait faire réfléchir de nombreux socialistes c’est la vision qu’à JP Masseret de la sidérurgie. Il propose, comme de nombreux salariés, comme les syndicats CGT et FO, comme le PCF et plus généralement le front de gauche, la nationalisation de la sidérurgie Française.

Depuis le temps que nous disons que c’est la seule solution qui permettrait de sauver Florange. Au nom de dogmes libéraux du PS, cette proposition est rejetée, pire, raillée parfois.

Le député de la circonscription, Michel Libgott saute au plafond lorsqu’on évoque cette possibilité.

Ses arguments sont irrecevables :" Il m’est insupportable d’imaginer que l’état puisse racheter la sidérurgie et de donner de l’argent à Mittal ".

Personne ne dit qu’il faut indemniser Mittal car il a reçu assez d’aides publiques pour ne pas réclamer de l'argent.  

Donc  M Liebgott, il vaut mieux que l’état verse des millions d’€ pour du chômage partiel et bientôt le chômage durable pour des milliers de sidérurgistes et sous traitant à POLE EMPLOI ?

Et donc M Liebgott, il vaut mieux que l’état accepte d’importer de l’acier pour répondre à nos besoins et creusant le déficit de la balance commerciale déjà très mal en point tant les gouvernements et les patrons ont cassé notre industrie ?

Nous avons une sérieuse divergence avec votre façon d’être de gauche…

Décidément, nous préférons l’intelligence des propositions de Jean Pierre Masseret, président de gauche de la région Lorraine.

Commentaires (3)

anonyme le 20/10/2012
Et ULCOS, 650 millions d'argent public qui seraient versés à Mittal en lui laisssant la propriété de l'usine, ça le fait pas chier au député ?


Lesidé le 22/10/2012
Une fois de plus il est venu; venu soutenir la lutte des classes face au capitalisme triomphant. Comme à son habitude, le guerriero de la musique à la gueule bien trempée est passé par la lorraine pour soutenir les sidérurgistes contre l’injustice faite à une région par un mauvais patron. Déjà venu faire un récital avant la fermeture des haut-fourneaux d’Uckange, il récidive avec ceux d’Hayange. Pas bon je vous dis ! Mauvais présage la venue de Lavilliers .Que faut-il espérer ? Rien ! Coup de ‘ com. ‘ tout simplement, un petit tour et puis je m’en vais. Tous les moyens sont exploités pour attirer l’attention médiatique par l’inter- syndical. Est-ce la bonne solution, je n’y crois pas .Pourtant je l’aime bien moi le Bernard. Il fait de belles chansons : fensch vallée et les mains d’or résonnent encore dans mon cœur d’acier, et tant d’autres aussi merveilleuses. Malheureusement, la réalité ne vit pas de parole et de musique .Il faut du concret, trouver un repreneur au plus vite, bien que cela paraisse maintenant irréaliste, tant pis ! J’y crois dur comme fer ! Alors s’il vous plaît messieurs les organisateurs de ce barnum, soyez responsables ! Ce n’est pas avec des ritournelles à quelques semaines de l’échéance fatidique que l’on changera le destin de plus de 600 salariés.



thierry le 22/10/2012
Ce qui nous diférencie "lesidé", je n'y crois pas au repreneur comme l'ensemble des salariés. Mais une solution existe, possible avec une décision prise par le gouvernement, Nationalisation. Le site serait sauvé et des perspectives d'avenir s'ouvriraient. Le prob, les socialistes sont des libéraux avant tout et ils balancent un leur pour dire ensuite, mouchoir en main, "on a tout essaye" mais nous n'avons pas résussi. Résultat, fin des hauts fourneaux et le reste dans combien de temps...


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